mercredi 16 juin 2010

Is there any time which could smash u up?

Petite nuit.

Il y avait aucun bruit, aucune contrainte. Simplement une lune qui s'attardait et empêchait le soleil de reveiller ce monde si bruyant. Si vivant. Ces heures perdues ou le sommeil ne trouve pas sa cible. Mille idées combattent Morphée et ses bras gluants. C'est un peu un moment de grâce ou le monde vous appartient. Il me vient alors une pensée plus expressive. Puisque c'est le seul moment ou je suis maître de ma vie, pourquoi ne pas prendre ce pouvoir de destruction et réduire mes souvenirs en cendre. Finalement, quoi de plus aliénant que l'interprétation personnel de situation commune?

Mais il me vient une autre idée. Plus forte, plus improbable et plus violente. A quoi bon jouer sur les temps anciens? Prenons d'assaut les espérances de la vie à venir. Comme il est plus simple d'être optimiste que triste, c'est par un sentiment d'impossibilité que je souhaiterai voir mes futurs marches. Bullshit, cette situation à venir ne doit pas être vivante tant que les cicatrices passées guident encore les réactions à venir. C'est vivre sans prendre en compte ses expériences, définitivement oublier ce qui vous a façonné pour construire du neuf. Impossible? Et bien si! Puisque chaque décision doit être détachée et vierge de tout passé, il me suffit d'être stupide et irresponsable. Et là, ch'suis l'meilleur. 


Tout ça pour dire que finalement heureux les simples d'esprit, le royaume des hommes est à eux. On fait une énorme économie d'exomil, on est perpétuellement avec un sourire béat et nous restons insignifiant pour le monde avide de reconnaissance sociale autour de nous. Pas d'ambition, simplement de la satisfaction de plaisir simple. Aimer, manger, boire et dormir. Pas besoin d'aller à NYC pour dire qu'on a fait le tour du monde. Juste élever des chèvres dans le larzac et perdre son temps à comprendre le fonctionnement d'un horodateur (parce qu'on a oublier qu'on a pas de voiture)


Alors dans cet état, un coucher de soleil à Londres a autant de valeur qu'une descente astrale en plein désert et l'odeur de peau de sa muse se marrie très bien avec celle de la voisine. Le devoir biologique? A oui, ne pas oublier de marier ses gènes un jour ou l'autre. Le tout est de trouver la perle rare, stupide, analogique et en monostéréo-céphalique. On devient alors un simple débiteur de nos états en payant un tribu pour vivre sur terre. D'ailleurs, on peut avoir le raisonnement de renvoyer vers ses parents la lettre de l'impôt. Après tout, on a pas demander de vivre. Quel délicieux bonheur d'être la masse, la plèbe, le consommateur. 

Si ce raisonnement vous sied, tirez vous une balle. Aucune envie que mes enfants rencontrent sur terre des déchets de votre espèce. Finalement, vivre cacher pour vivre mieux est une philosophie aussi pourrie que le communisme ou la paix dans le monde. Puisqu'il n'est pas politiquement correct de tuer son voisin parce qu'il fait trop de bruit ou d'éliminer les porteurs de lunette pour purifier le capital génétique humain et de célébrer la sacro-sainte sélection naturelle, alors laissez moi rêver que dans ce monde on peut écraser pour vivre et non pas survivre par transparence. C'est ce que les religions condamnent. C'est pourtant ce que les religions provoquent. On va tenter de se coucher un jour quand même. 

Pete

    

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