mercredi 6 janvier 2010

How to hate Geneva, how to loose time facing futility.


Ah, un réveillon des familles. Une douce inutilité pour certain, un rendez-vous incontournable pour d’autre. Il y a les « pas-contents –fais-chier-d’organiser », les « j’ai-pas-de-potes-et-je-matte-les-experts-en-famille », les « je-sais-pas-ou-aller-j’ai-trop-d’plan », les célibataires qui préparent leurs bonnes résolutions deux heures avant, les fous qui partent à l’autre bout du monde pour dire qu’il sont détachés de tout ce battage, ceux qui se font coincer par le boulot et qui finissent dans un hôtel seul à regarder des Marylin Monroe en bouffant toutes les cahouètes du bar, les gars en prison qui sont en prison et enfin ceux qui se suicident, permettant de bonne économie en psy.

Mais connaissez-vous le réveillon « je travail dans une boîte k-ching et mes collègues ont prévus une nouba pour le 31 entre comparse de salle » ? Maître mot, enlever les alliances, louer un étage d’hôtel, prévoir de l’aspirine et une boite de préso (pas forcément pour y faire ce qui vous vient à l’esprit, entre autre). Secouer le tout, faites rouler sur le tapis et répondez oui. Parce que vous n’êtes pas engagé auprès d’une Gwendoline officiellement et que tout le desk le sait, par jalousie des prisonniers de bobonne au fourneau ou des chiards braillant toute la nuit, ou par simple envie de vous voir faire ce que la morale réprouve, ne serait-ce qu’une fois dans une vie. Et puis, ce sont vos collègues, vos clients, vos partenaires, vos potes de débauches, votre cadre du boulot. Ce monde ignoble qui ne devrait pas être mixé avec votre vie personnelle. Ces ploucs qui vous proposent des « comme un lundi » ou de vous emmener en soirée clientèle dans des lieux improbables et d’un mauvais goût certain. Il y a des moments ou je rêve de faire du pétrole, pour toucher le raffiné que ma famille m’a inculquée.
Mais on cède. On dit oui tout en se mordant les doigts, les coudes, les genoux et l’auriculaire gauche. On sait que les réveillons, c’est pour les amis, les proches, ceux qui parcours votre vie et vous aiment pour ce que vous êtes et non pour votre potentiel de vente. On espère et on se dit pourquoi pas. Des réveillons, il y en aura tant d’autre. On prend son billet, on prend un autre hôtel sous prétexte d’avoir une tantine dans le coin, pour limiter la casse et on se prend une chambre double avec son (seul) vrai pote de boulot qui est dans le même état d’anxiété que soi. On passe un le deal de base. On se protège mutuellement (pas dans le sens « Pas de pénétration anale masculine lorsque sous exta »), mais plutôt dans le sens on évite de ramener n’importe quoi dans notre chambre provisoire, on ne prend pas de produit qu’on ne maîtrise pas et on s’interdit de se vomir dessus.


Le dernier article est important. Car nous seront loin de nos amis, de nos familles ou de nos habitudes et surtout dans un plan totalement nauséeux. Donc nous serons certainement enclins à faire, comment dire, vraiment n’importe quoi. Ne pas vomir sur son copilote est une règle sacrée masculine. On peut vomir sur sa partenaire, sur son chien, son chat, dans un bocal, dans le vide poche d’une caisse, dans une chemise chanel, en ratant le vomi-bag d’un avion (une hôtesse de l’air), à cheval, sur ses pompes. Il n’y a pas de honte. Mais vomir sur son pote de débauche et on est tout de suite désolé. Alors pour éviter ces conclusions, on émet des principes et des règles. Celle-ci est donc vitale entre homme. Pour les femmes, je ne sais pas. Elles semblent avoir tout de même moins de respect que nous. J’en ai vu se vomir dessus entre copine avant de s’écrouler dans le caniveau en gloussant (merci elephant castle). Pas de classe, pas de règle. Il faut vomir d’une façon civilisé, c’est le b-a ba enfin.


Pour finir, si c’est Genève que l’on vous propose, ne vous posez pas de question. Entre 25 et 35 ans, allez à Lausanne. Au-delà mais avant 50 ans, allez avec vos mômes aux Diablerets. Plus âgés et plus friqués, vous pouvez vous risquer à Genève. Je parle en tant que résidant, pas pour y bosser évidemment. Suite…/…

Happy New Year, Xo.


Pete.

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